Dans la série : ça c'est fait, je coche ; agrandissement 16*24

En repartant d'Hermanus (qui était notre première étape, pour ceux qui suivent), nous avons voulu prendre un raccourci afin de retrouver au plus vite une nationale que l'on nous avait recommandé pour ses paysages : la N2, autrement appelée "Garden Road". 

Nous n'avions pas saisi la différence entre les "tarred" et "untarred road". 

Nous voilà donc devant ce genre de bifurcation : 

Bifurcation qui ne nous a pas fait nous interroger. On se disait que l'Etat refaisait la route et avait construit une piste à côté pour ne pas gêner le traffic. En plus, c'est chouette, la piste est bien faite, bien tassée, que du bonheur.

Puis au bout d'une dizaine de kilomètres, la route goudronnée avait disparu depuis un petit moment, on se dit qu'on est peut-être passé à coté de quelquechose. Mais bon, il fait beau, la piste est propre, on ne se plaint pas. Même si on roule un peu au ralenti, c'est une expérience sympa ! On continue donc... 

Là où ça se corse, c'est lorsque la pluie se met de la partie, tombant de manière assez drue. On ne voit pas grand chose, la limite entre la piste et le bas-coté devient un peu floue. Les côtés de la piste s'effritent et deviennent un peu glissants.
Et lorsque l'on arrive sur une partie de route plus instable, qui descend vers une zone en contrebas, recevant toutes les eaux de pluie et donc imbibée, la piste bien tassée devient un tapis boueux de plusieurs centimètres d'épais. La piste n'est plus vraiment une piste, et des véhicules de travaux nous imposent de zigzaguer un peu. La zone de passage se rétrécit encore et le chemin commence à remonter. 

Nous roulons à 20km/heure, et j'adopte une conduite "neige": pas de frein, tout sur l'embrayage, le point d'inertie. Je remercie le bon dieu de m'avoir fait naître dans une région montagneuse ! 
Je repense à la voiture, le contrat de location : il ne faut surtout pas l'abîmer ! 

Les ouvriers au travail nous font signe de rouler doucement et de faire attention car le terrain est instable. 

Effectivement, les roues n'ont plus vraiment de prise. L'arrière part régulièrement vers l'extérieur, et le véhicule entier se déporte par moment. Le stress est au maximum !!! 

Finalement, on retrouvera une piste à peu près "normale" un kilomètre plus loin.... et la route goudronnée après une quarantaine de bornes sur piste ! 

A notre arrêt suivant, état du véhicule :

Après inspection : beaucoup de boue, quelques impacts de cailloux.... sur la boue, donc sans rayure du véhicule. La carrosserie ne semble pas trop touchée. 

We did it !